Rentabilité : 60 euros par mètre carré

Un bref commentaire pour accompagner et expliquer cette banderole fixée sur la façade des Frigos depuis novembre 2014 :

La Ville a racheté le site à Réseau Ferré de France (RFF) en 2004. Depuis hormis quelques travaux, pas les plus urgents elle n’a pas manifestée son intérêt pour le lieu. Ni en tant que propriétaire d’un bien immobilier acheté avec les deniers des Parisiens, ni en tant que lieu de formation de plus de 3000 stagiaires et artistes de tous domaines, sans parler de la centaine de locataire et associés travaillant à l’année dans les dizaines d’ateliers.

Nous avons calculé que le bâtiment était gérable/rentable par la Ville avec un loyer de 60 euros au mètre carré annuel. Ce, en l’état. Comme base à la discussion à mener. La banderole indique donc ce prix en vue de l’établissement d’un futur contrat. La Ville en réponse souhaite arriver à 115 euros d’ici 4 ans. Et justifie ce montant par le coût que représentera la rénovation de l’immeuble. Ajoutant à cet argument par la bouche du maire du 13e : « Qu’il faut bien aligner nos loyers sur le nouveau quartier ».

Deux absurdités dans ces affirmations. Aligner les loyers d’un bâtiment industriel qui a un siècle sur ceux de bâtiments neufs est un raisonnement étrange. Les Frigos, même avec des travaux ne pourront jamais atteindre en efficacité technique les construction neuves. Par ailleurs assurer la rénovation par un loyer majoré nous permet de poser la question : où sont passés nos loyers depuis 34 ans et plus particulièrement depuis 2004, année de l’achat de la Ville ? Bénéfices investis ailleurs.

Notre banderole dit donc qu’il faut stopper les travaux dans l’immédiat, en discuter, les échelonner et se mettre d’accord avant tout sur le montant raisonnable d’un loyer identique pour tous au mètre carré (ce n’est pas le cas actuellement) et obliger la Ville à « retrouver » l’argent que nous avons versé depuis des années pour assurer la rénovation.

Nous n’avons pas à assumer leur négligence à notre égard et « rattraper » avec nos deniers le retard qu’ils ont pris.